« -Digne, elle s'avança sur l'échafaud. Ses yeux baignés de larmes trahissait sa tristesse de quitter ce monde, mais elle garder sur ses lèvres un sourire éternelle. Elle savait qu'elle ne faisait que son devoir. Dans le public, elle les vit tous. Ces êtres qu'elle avait brisé à cause de son cœur de glace. Le peuple réclamait à grand cris sa mort. Ils voulaient que sa tête tombe et que la neige cesse de tomber. Elle tomba à genoux, invoquant une dernière. Cesse de bouger Sorcha, j'y suis presque. Elle tomba donc à genoux, invoquant le pardon de ceux qu'elle avait pu blessé. Elle ne le voulait pas. Les hommes étaient sourds à ses supplications, ils ne voyaient là que ruse et malice. Au contraire, les esprits de la nature virent qu'elle s'était repentis et alors que le couperet de la hache aller lui trancher la nuque. »
Sorcha bondit les yeux brillants, attrapant un bout de bois qui traînait non loin d'elle. Sa sœur surprise bondit, manquant de peu de se faire frapper par le bâton que la petite fille maniait comme une épée.
« - Alors le roi de la foret vint la libérer. Il la libéra des ses liens et TCHAC ! TCHAC ! » Elle fit mine de trancher des liens invisibles. « Puis il coupa la tête du bourreau et.
- Sorcha ! Assied toi et écoute l'histoire. »
L'enfant jette un regard déçue à sa sœur, mais elle fit ce qu'elle lui dit et lui tendit sa main blessée transpercée par des épines si fine, si blanche qu'elles semblaient invisibles. Tendrement sa sœur lui caressa les cheveux et reprit.
« - La magie fit alors face, faisant de la princesse de glace un esprit de la nature. Aujourd'hui elle veille encore sur nous, elle est des nôtres Sorcha tu sais ? Lors de notre naissance, elle se penche sur notre berceau pour nous donner sa bénédiction et nous protéger de ces êtres mauvais.
- Mais les moldus, ils ne sont pas méchants !
- Pas tous, non, mais ici ils ont peur de la magie. Ici le temps s'est arrêtée à l'époque des contes et de l'inquisition. C'est pour cela qu'une fois nous serons en âge nous devrons nous en aller.
- Mais la princesse....
- Elle veillera toujours sur nous. Dans les villes ils ont cessé de croire en notre passé, mais toi, tant que tu ne les oublies pas, ils seront toujours là pour veiller sur toi. Et voilà, c'est finit ! » Sorcha regarde sa main dénuée d'épines. « Tu vois ce n'est rien. Fait plus attention quand tu joues et met tes chaussures je te prie ! Sinon mère va encore être déçue.
- Demande au vent de cesser de souffler ! »
Au loin une cloche sonne. Le temps des contes et des jeux sont finis.
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Dans le village on murmure que c'est un malheur. On regarde d'un air désappointés les portes du vieux château aux allures abandonnées qui est pourtant encore habité. Il faut remonter à des siècles de cela pour voir la gloire d’antan de la famille Riddel. Issus de la noblesse, ils dirigeaient d'une main de fer cette île qu'ils considéraient comme leur royaume. La populace était leur peuple, ils étaient leur souverain légitime. Une île bien trop petite pour intéresser les rois et les reines, tant qu'il n'y avait pas de révoltes et que les impôts étaient payés on ne s’intéressait pas à cette île. Bloquée dans le temps, faisant fit de la modernité, aujourd'hui elle est devenue une attraction touristique. Un lieu coupé du monde où l'ont croit que la magie existe vraiment, que les fées enlèvent les enfants et qu'ils ne faut pas fâcher les dieux anciens. Un lieu où les druides existent encore. Pourtant la modernité ait entré, elle ne pouvait qu'y entrer. Les droits de l'homme ont fait leur apparition, leur gouvernement avait ses exigences. Les Riddel riche famille ont vu leur richesse diminuée au point qu'ils ont dû ouvrir les portes de leur château aux touristes. Jusqu'à ce que la seconde guerre mondiale fasse ses ravages, détruisant une partie de la ville et une aile du château qui est aujourd'hui encore fermée. De la gloire d'antan il n'y a plus que les ruines. La famille Riddel persiste à vivre dans ces lieux, en mémoire des ancêtres, mais un jour tout cela va se terminer, car il n'y aura plus personne pour hériter du château, plus un seul fils.
Six filles par contre. Saoirse, Solène, Sorcha, Sybil, Sianna et Sellina. Toutes ont un prénom débutant par s. Une lubie de leur mère il semblerait. Personne n'en connaît vraiment la raison. Aucune d'entre elle ne pourra hériter du château ou de l'entreprise de balais de leur père. Ce dernier est intraitable à ce sujet. La tradition est la tradition. Le jour où sa sixième fille naquis il abandonna les travaux qu'il avait commencé dans l'espoir de restaurer le château. Il su que jamais il n'aurais de fils. Des échafauds sont encore présents, souvenir qu'un jour il voulait redevenir le seigneur des lieux. Une étrange idée qui à fait couler beaucoup d'encre. Le dirigeant du plus grand commerce créant les derniers balais magiques de pointes, ceux que tout les joueurs de quidditch s'arrachent, résignés à vivre dans un château en ruine, pire à ce que son entreprise disparaisse avec lui. Bon nombres de personnes n'ont cessé d'essayer de charmer ses filles dans l'espoir de devenir son gendre et d'hériter par la suite de sa réputation et de son œuvre.
On pourrait penser qu'il n'aime ses filles, pourtant il les aime toutes. Chaque jour avait lieu le même cérémonials.
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Chaque jour s'était la même chose, lorsque la cloche sonnait elles devaient cesser toute activités et se rendre dans la salle du trône. Leur père était là, sur son trône, les deux mains posaient sur les accoudoirs. S'il avait une couronne probablement qu'il la portait. Un cérémonials qu'il aimait et que sa femme surveillait d'un regard amusé. Devant lui, ses filles plus ou moins droites, qui se tapaient dessus, marmonner des injures ou riaient. La plus âgée tout à gauche, la plus jeune toute à droite. L'une après l'autre elles s'avançait pour dire ce qu'elle avaient fait de leur journée. D'abord c'était Saoirse, attachée aux traditions, elle faisait un pas en avant et s'inclinait en une délicate révérence qui lui donnait des allures de princesses.
« - Dis moi mon enfant, qu'as-tu fait aujourd'hui ?
- J'ai appris les règles du duel père. »
Son père lui jetât un regard surpris avant d'éclater de rire.
« - Vraiment ? Je sais que tu es trop âgée à la poupée, mais pourquoi les règles du duel ?
- Je veux devenir auror père ! » Les yeux de la petite brillèrent. « Je veux faire régner la justice dans ce monde.
- Que dirais-tu que nous engagions un professeur de combat ? Tu es trop jeune pour apprendre à te battre avec une baguette, mais tu peux au moins apprendre à bouger lors d'un combat.
- Oh père ! »
L'homme ouvrit les bras tendit que sa fille lui sautait dessus. Sa mère lui ébouriffa tendrement les cheveux. La plus jeune ouvrit grand les yeux, jalouse de tant d'attention et courut vers ses parents un vieux grimoires à la main ou plus exactement dans les mains. Bien trop lourds pour elle.
« - Moi aussi je veux un professeur ! Je veux savoir lire ça ! »
Sa mère s'en saisit et haussa un sourcil.
« - Ma chérie, tu sais à peine lire et tu veux apprendre à lire le latin ?
- Voui !
- Qu'il en soit ainsi alors ! » Il posa son regard sur ses quatre autres filles qui s'impatientaient et qui était en train de comploter pour voler le dessert du soir. « Et vous mes filles, que voulez-vous ? Du dessert je le sais, mais à part cela ? »
Toutes sursautèrent prisent sur le fait. Elles se regardèrent et haussèrent les épaules. Ne savant vraiment ce qu'elle voulait. Sianna finit par lever la bras et sautilla, les yeux brillants.
« - Ah si! Si ! Moi je veux un balais ! Je veux voler dans le ciel comme toi papa !
- Hey ! Si elle, elle a un balais moi je veux une licorne !
- Sorcha... Les licornes sont des êtres qui doivent être libre ma chérie.
- Et en peluche ? Je peux pas en avoir une ?
- Bha si elles ont un balais et une licorne, moi je veux que maman m'apprenne à jouer au poker ! Les matelos sur les quais ils y jouent tout le temps et je suis sûre que je pourrais avoir pleind 'argent comme ça !
- Une fille ? Jouait au poker ? Par Merlin ! » Sa femme lui jetât un regard noir. « Bon c'est vrai que ta mère est plus douée que moi, mais tu n'es pas un peu jeune ma puce ?
- C'est pas pour jouée maintenant, c'est pour être super douée plus tard.
- Soit... Et toi Solène, qu'aimerais-tu ?
- Un prince charmant... Mais je sais que je suis trop jeune pour ça. Alors je veux double ration de dessert ! »